dans la presse ce matin
http://www.sudouest.com/gers/actualite/article/729525/mil/5201878.htmlMercredi 07 Octobre 2009
INTERCOMMUNALITÉ. Cinq communes gersoises restent toujours déterminées à rejoindre le Mézinais
L'union se dessine
Montréal-du-Gers, accompagnée de quatre autres communes, souhaite ardemment rallier la communauté des communes du Mézinais. (Photo archive sud-ouest)
Les mariages de raison autour d'eux ne les affectent pas plus que ça. Alors que plusieurs de leurs voisines doivent convoler très prochainement vers les intercommunalités du Grand Armagnac ou de la Ténarèze, cinq communes gersoises (Montréal, Castelnau-d'Auzan, Fourcès, Labarrère et Larroque-sur-l'Osse) continuent de vouer un amour sans faille à la communauté des communes du Mézinais, située dans le Lot-et-Garonne.
Le temps presse. D'ici la fin de l'année, elles devront officialiser leur union. Mais alors que le projet semblait sérieusement voué à l'échec, une vague d'optimisme traverse ses principaux acteurs. En témoigne Gérard Bézerra, le maire de Montréal qui, accompagné de Philippe Beyries, édile de Castelnau-d'Auzan, a rencontré il y a quelques jours le sous-préfet de Condom Bernard Pouget. Il fut évidemment question d'intercommunalité...
« Cela devrait se faire, estime, positif, Gérard Bézerra. L'objectif du préfet est de couvrir les zones blanches et, théoriquement, d'avoir des intercommunalités partout sur le territoire. Je ne pense pas qu'il puisse s'opposer à notre union. Et il ne peut non plus nous obliger à partir ailleurs. »
« 90 % de chances »
Philippe Beyries ne disait-il pas il y a dix jours, lors d'une réunion publique sur le projet immobilier du Castel, que l'union était envisageable à 90 % ? « En tout cas, on fait tout pour y entrer et défendre nos intérêts, ajoute aujourd'hui l'élu. Les cinq communes concernées sont toutes limitrophes du Lot-et-Garonne. C'est un travail mené depuis deux ans que l'on espère concrétiser très bientôt... »
Un préfet pas si fermé
Moins d'enthousiasme à la préfecture. Pourtant, alors qu'on le pensait complètement hostile, le préfet Denis Conus ne ferme plus vraiment la porte à une communauté des communes gerso-lot-et-garonnaise.
« Il y a un mouvement général de progression de l'intercommunalité dans le département, il faut s'en féliciter, explique-t-il. Depuis l'échec Eauze/Montréal, beaucoup de choses ont bougé. » En un an, en effet, le découpage a changé. Eauze et quelques voisines sont sur le point d'intégrer l'intercommunalité de Cazaubon pendant que d'autres cités ont conclu avec la Ténarèze. « Pour parvenir à l'idéal, il faut parfois emprunter un escalier », ajoute le préfet du Gers qui cite l'exemple de l'alliance entre Aire-sur-l'Adour et Barcelonne-du-Gers, union qui s'établit sur deux départements limitrophes.
L'État serait-il donc prêt à donner son aval ? « Je me prononcerai seulement lorsque tous les élus auront donné leur avis. Je ne veux influencer personne », précise le préfet.
Les élus concernés, eux, n'en démordent pas. « Avec le Lot-et-Garonne, nous avons une vie commune. Des enfants de là-bas viennent notamment dans nos écoles », rappelle Gérard Bézerra qui attend le feu vert des services de l'État. « Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la frontière », ajoute Philippe Beyries.
L'avenir de l'union avec Mézin, si terne il y a encore quelques mois, n'est finalement plus si sombre. Il reste trois mois pour qu'il se concrétise.
Auteur : jean-charles galiacy
jc.galiacy@sudouest.com